Rapport Pays - Algérie 2016

Rapport pays

  • Algeria
  • Agriculture,
  • Automotive/Transport,
  • Chemicals/Pharma,
  • Construction,
  • Consumer Durables,
  • Electronics/ICT,
  • Financial Services,
  • Food,
  • Machines/Engineering,
  • Metals,
  • Paper,
  • Services,
  • Steel,
  • Textiles

08 juil. 2016

La croissance du PIB s'élève à 2,5% en 2016 et le budget de l'Etat est touché par le recul des prix du pétrole. L'administration a commencé à réduire les dépenses afin de réduire le déficit budgétaire

 

Algeria key indicators
Algeria industries performance outlook

 

Situation politique

Chef d'Etat: Président Abdelaziz Bouteflika (depuis avril 1999)

Forme de gouvernement: Gouvernement élu démocratiquement, mais l'armée exerce une influence politique importante.

Population: 41,1 million (est.)

Situation stable pour l'instant, mais le risque demeure

En Algérie, le pouvoir politique appartient essentiellement au Président Bouteflika, lequel jouit d‘une excellente réputation pour avoir rétabli la paix dans le pays après une guerre civile d‘un an ayant opposé le gouvernement aux islamistes militants durant les années 1990. Il a également suscité une très large approbation en faveur d‘un plan de réconciliation en 2005.

Le Président Bouteflika approche maintenant les 80 ans et connaît quelques soucis de santé; on ne sait donc pas s‘il ira jusqu’au terme de son mandat en 2019. Aucun successeur manifeste n’est pressenti et une démission de Bouteflika exacerberait assurément les tensions au sein de l‘élite politique.

À l’heure actuelle, la situation intérieure demeure stable en termes de sécurité, mais le risque d’attaques terroristes a progressé en raison des troubles politiques dans les pays voisins que sont la Libye et le Mali. Le ‚népotisme‘ endémique, le taux de chômage élevé ainsi que la pénurie de logements abordables sont susceptibles d’alimenter le malaise social ainsi que de mener à un soutien accru en faveur de l’islamisme militant, en particulier chez les jeunes. Bien que le gouvernement tente de diversifier l’économie, les résultats sont limités à ce jour. Le gouvernement est confronté à un défi: créer suffisamment d’emplois pour réduire le taux de chômage très élevé chez les jeunes. Début 2016, le parlement a approuvé plusieurs réformes constitutionnelles afin de renforcer les éléments démocratiques.

 

Situation économique

Le budget de l'Etat est touche par le recul des prix du pétrole

Algeria real GDP growth

L’économie algérienne est sous-tendue par le secteur pétrolier et gazier, lequel représente plus de 95% des recettes d’exportation. La croissance du PIB a ralenti pour atteindre 2,8% en 2015 et elle devrait encore baisser et s‘élever à 2,5% en 2016, car les prix actuellement bas du pétrole continueront d‘avoir un impact négatif sur l‘économie; principalement sur le budget de l‘Etat et le financement externe. Les revenus de l‘énergie ont baissé de près de 50% en 2015.

Afin de réduire le déficit budgétaire élevé, l‘administration a commencé à réduire les dépenses en coupant dans certains subsides et en suspendant certains projets d‘infrastructure. S‘attaquer au système de protection sociale est toutefois un sujet sensible, vu les troubles sociaux que cela pourrait engendrer.

 

Algeria fiscal balance

Assumer un déficit à court terme devrait être gérable, car aussi bien la dette publique que la dette étrangère restent faibles. Le pays détient toujours plus de 140 milliards de dollars américains de réserves en devises, malgré les diminutions majeures enregistrées en 2015 et 2016. Mais si le faible prix du pétrole venait à perdurer, le gouvernement algérien serait contraint de beaucoup plus réduire ses dépenses.

L’Algérie tente de passer à une économie de marché, mais le gouvernement y exerce encore un contrôle serré de l’économie en raison de ses immenses réserves pétrolières et gazières, de son histoire socialiste et de nombreuses années de guerre civile (selon les estimations, 90 % du PIB algérien est encore sous le contrôle de l’État). L’économie dépend encore trop largement du secteur pétrolier et doit se diversifier davantage. À ce jour, la croissance dans d’autres secteurs s‘est avérée insuffisante pour créer de nouveaux emplois. L’intervention

gouvernementale, un secteur bancaire fonctionnant en dessous de ses capacités, les tracasseries administratives et la corruption freinent encore les investissements étrangers ainsi que les initiatives émanant d’entreprises privées.