Rapport pays Chili 2019

Rapport pays

  • Chile
  • General economic

30 avr. 2019

La résistance de l’économie reste forte grâce à des politiques macroéconomiques et financières prudentes.

chile 2019 pic1

 

 

chile 2019 pic2
chile 2019 pic3

 

 

 

 

 

Situation politique

Grande stabilité politique

La stabilité politique reste élevée, soutenant la solvabilité du Chili et le sentiment positif sur les marchés financiers. Après avoir remporté les élections présidentielles de 2017, Sebastián Piñera, de la coalition de centre-droit « Chile Vamos », a pris la relève de Michelle Bachelet, de centre-gauche, en mars 2018. « Chile Vamos » n’a pas la majorité au Congrès, ce qui rend plus difficile l’adoption d’un projet de réforme fiscale visant à moderniser et simplifier les systèmes fiscaux et de retraite actuels. L’élimination des goulets d’étranglement au niveau du capital humain et des inégalités sociales demeure un défi pour le gouvernement.

Situation économique

Croissance économique robuste en 2019 et 2020

L’économie chilienne dépend toujours des exportations de cuivre (qui représentent plus de 40% des recettes des exportations et 10% du PIB) et de la demande de la Chine qui en résulte. Cependant, la dépendance des recettes publiques aux revenus tirés du cuivre est passée de plus de 25% par le passé à environ 10%, et une plus grande diversification des destinations d’exportation atténue les risques commerciaux. En parallèle, le secteur des services représente plus de 60% du PIB.

 

 

 

 

chile 2019 pic4

 

 

 

 

La croissance du PIB a rebondi en 2018, sous l’effet de la hausse des prix du cuivre ainsi que de l’augmentation des exportations et des investissements. En 2019 et 2020, l’expansion économique devrait rester robuste à environ 3% par an. L’inflation devrait rester dans la fourchette cible de la Banque centrale, grâce à un cadre de politique macroéconomique solide. Le secteur bancaire chilien est sain, bien régulé et suffisamment capitalisé, avec de faibles prêts non performants (environ 2% en moyenne). L’environnement commercial chilien reste l’un des meilleurs de la région et le gouvernement continue d’encourager les investissements étrangers. Un bon accès aux capitaux nationaux et étrangers par les entreprises locales réduit les risques de refinancement.

La dette de l’administration centrale, bien qu’encore faible à 24% du PIB en 2018, a fortement augmenté au cours des dix dernières années (en 2008, la dette publique était de 4,9% du PIB). Sa structure présente encore un risque faible : la plupart est libellée en pesos (95%) et détenue au niveau national (70%, en fonds de pension), atténuant les risques de change et de refinancement. Le gouvernement a ramené le déficit budgétaire de 2,7% du PIB en 2017 à 1,7% en 2018 et prévoit de le réduire encore en 2019 et 2020.

 

 

 

 

chile 2019 pic5

 

 

 

 

La résistance de l’économie reste forte grâce à des politiques macroéconomiques et financières prudentes. Un taux de change flexible fait office d’amortisseur efficace, atténuant l’impact des prix du cuivre et de la demande extérieure sur le compte courant du Chili. La dette extérieure est viable (avec des ratios qui devraient diminuer à environ 60% du PIB en 2019) et les liquidités restent suffisantes avec plus de six mois de couverture des importations. Les fonds souverains d’un montant d’environ 24 milliards de dollars constituent un coussin supplémentaire contre les chocs extérieurs.

Le différend commercial entre les États-Unis et la Chine n’a pas encore nui à l’économie, en raison de la relative solidité des finances du Chili et du taux de change flexible. Toutefois, toute perturbation grave des flux commerciaux mondiaux causée par de nouvelles mesures protectionnistes aurait certainement un impact sur les exportateurs chiliens, en dépit du fait que le pays a conclu des accords de libre-échange bilatéraux et multilatéraux avec plus de 60 pays.

Documents associés