Baromètre Pratiques de Paiement Europe de l'Est 2019

Communiqué de presse

L'incertitude liée à la politique commerciale devrait accroître le risque financier

Une importante diminution de plus de 900 milliards de dollars du commerce extérieur des entreprises d'Europe de l'Est devrait entraîner une reprise des faillites dans de nombreuses économies de la région.

En 2019, la croissance du PIB de Europe de l'Est devrait atteindre 2,6%, contre 3,4% l'année dernière. Les tensions commerciales mondiales, les incertitudes croissantes entourant le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine, ainsi que le risque d'un éventuel Brexit "sans accord", devraient mettre à rude épreuve de nombreuses économies d'Europe de l'Est et déclencher une forte augmentation des faillites, qui passerait de -5% l'an dernier à +2% en 2019.

D'après les conclusions de l'enquête du "Baromètre Atradius des pratiques de paiement" menée auprès de plus de 1 500 fournisseurs dans sept pays d'Europe de l'Est (République tchèque, Hongrie, Pologne, Slovaquie, Turquie, Bulgarie et Roumanie), 24,4% de la valeur totale moyenne des factures nationales et étrangères émises par les fournisseurs interrogés étaient impayées à la date d'échéance. Ce pourcentage est le plus élevé en Turquie (41,5%).

Comme indiqué plus haut, les perspectives de croissance à la baisse en Europe de l'Est devraient aggraver les faillites. La Turquie (+10%), la Pologne (+4%) et la Roumanie (+3%) devraient enregistrer des niveaux de faillites plus élevés cette année. Le secteur manufacturier est le plus exposé en raison de sa forte intégration dans la chaîne d'approvisionnement mondiale.

Les défauts de paiement des clients ont un impact négatif sur les flux de trésorerie et impliquent la nécessité de compenser le manque de liquidités pour poursuivre les activités de l'entreprise. Si l'accès au financement bancaire se resserrait à court et à moyen terme, les fournisseurs interrogés dans la région compenseraient l'augmentation des coûts en capital, principalement en réduisant les investissements dans la croissance des entreprises et de la main-d'œuvre, cette dernière par le biais de licenciements ou de gels d'embauche.

Yves Poinsot, Directeur Général d'Atradius France, commente l'enquête : "L'économie mondiale continue de révéler ses faiblesses et son rythme de croissance est maintenant nettement plus lent. Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes et d'incertitudes persistantes, le risque que le commerce mondial reste atone s'accroît. Cette situation devrait affaiblir la croissance économique dans de nombreux pays d'Europe de l'Est et augmenter les perspectives de faillites au cours des prochains mois. Dans ce contexte, la gestion stratégique du risque crédit des clients est essentielle pour éviter de graves problèmes de trésorerie et ouvrir la voie à une croissance sûre et durable des activités.”