Les deux tiers de la production alimentaire danoise sont destinés à l’exportation. L’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède restent les trois premières destinations.
Une légère augmentation des retards de paiement attendus
Risque de crédit plus élevé pour les petits revendeurs
Hausse des exportations de viande de porc
Selon le Danish Agriculture and Food Council (DAFC, Conseil danois de l’agriculture et de l’alimentation), les deux tiers de la production alimentaire danoise sont destinés à l’exportation. L’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède restent les trois premières destinations (l’UE dans son ensemble représente deux tiers de l’ensemble des exportations alimentaires). Arrive en quatrième position la Chine, qui a récemment connu une forte augmentation des exportations danoises de produits alimentaires (en particulier les découpes de porc). Les principaux produits exportés restent les porcs et la viande de porc (18% des exportations du secteur), le poisson et les produits de la mer (15%), le lait et les produits laitiers (13%).
La valeur ajoutée dans le secteur laitier devrait augmenter d’environ 1,5% par an en 2019 et 2020, tandis que la valeur ajoutée du segment de la viande devrait augmenter respectivement de 4% et 2%. Les éleveurs de porcs danois profitent de l’augmentation des prix de vente de la viande de porc, qui devrait encore augmenter, déclenchée par l’épidémie actuelle de la peste porcine africaine. Toutefois, le segment de la viande de porc serait gravement touché si la maladie se propageait au Danemark.
En général, les grandes entreprises danoises du secteur alimentaire sont actives au niveau mondial et obtiennent de bons résultats, tandis que les petites entreprises de fabrication et de commerce approvisionnent le marché intérieur et/ou exportent vers des marchés plus proches dans l’UE. Sur ces marchés, les habitudes de consommation ont changé en raison de préoccupations sanitaires et écologiques, passant des protéines traditionnelles’ aux produits à base de poisson et de fruits de mer et de protéines biologiques.
Compte tenu de la forte dépendance du pays à l’égard des exportations, le libre-échange et l’ouverture des marchés sont essentiels pour l’industrie alimentaire danoise. Des questions telles que l’interdiction d’importation en vigueur en Russie et l’escalade du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine ont eu un impact négatif sur les exportations alimentaires danoises. Toutefois, cet impact n’est souvent que temporaire, car la demande alimentaire de base subsiste dans de nombreux marchés. L’augmentation de la demande de produits de substitution et/ou la modification des sources d’approvisionnement et des itinéraires commerciaux offrent des opportunités à de nombreuses entreprises agroalimentaires opérant à l’échelle internationale.
Les entreprises qui dépendent de l’exportation sont mieux préparées au Brexit
Alors qu’à l’origine le Brexit était perçu comme un risque de détérioration majeur pour les entreprises alimentaires danoises qui exportent beaucoup vers le Royaume-Uni, la perspective d’une baisse des ventes s’est entre-temps quelque peu atténuée. Les différents reports du Brexit ont laissé aux entreprises suffisamment de temps pour s’adapter à tout scénario défavorable.
Le marché alimentaire danois se caractérise par des capacités excédentaires, une concurrence féroce et des consommateurs sensibles aux prix, ce qui exerce une pression sur les marges bénéficiaires déjà minces des revendeurs. Pour les petits producteurs et grossistes du secteur de l’alimentation, cela se traduit par de faibles marges bénéficiaires et une concurrence féroce dans la vente de leurs produits en permanence.
Quelques grands acteurs dominent le commerce de détail alimentaire intérieur et, ces dernières années, le chiffre d’affaires du segment de la vente au détail discount a augmenté, tandis qu’il est resté stable dans le segment de l’alimentation ‘traditionnelle’ en gros et au détail. Les ventes d’aliments via le commerce de détail s’élèvent à 5200 euros par ménage et par an au Danemark, et le segment discount représente plus de 40% de part de marché. Les ventes en ligne d’aliments représentent 4% du chiffre d’affaires total mais affichent des taux de croissance élevés, les premières ‘générations numériques’ atteignant l’âge adulte.
Les petits détaillants en alimentation souffrent de la pression sur les prix du marché
Les paiements dans le secteur alimentaire danois prennent en moyenne entre 30 et 60 jours, et l’expérience de paiement au cours des trois dernières années a été bonne. Bien qu’encore faible, le nombre de retards de paiement a augmenté en 2019 et devrait encore augmenter en 2020, mais à un rythme lent. Les petites et moyennes entreprises de transformation des aliments sont les plus touchées, sous la pression des revendeurs. Le niveau de faillites dans le secteur est faible et les perspectives pour 2020 sont stables, sans aucune augmentation prévue.
Notre politique de couverture reste ouverte à tous les sous-secteurs. Cela dit, nous surveillons de près l’environnement concurrentiel féroce du commerce de détail alimentaire intérieur, en accordant une attention particulière aux nombreux petits acteurs. Ces entreprises ont besoin d’un créneau ou de relations étroites avec la clientèle afin d’éviter d’être victimes de la pression des prix du marché. Nous continuons à surveiller les entreprises du secteur alimentaire qui dépendent des exportations vers le Royaume-Uni, bien que nombre d’entre elles semblent actuellement mieux préparées au Brexit.
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