Rapport Pays - Tunisie 2016

Rapport pays

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08 juil. 2016

Un rebond modéré est attendu en 2016 et 2017, mais cela dépend de la situation au niveau sécuritaire qui pourrait nuire à la demande domestique et au tourisme.

 

 

Tunisia key indicators

 

 

 

Tunisia industries performance outlook

 

 

 

 

Situation politique

Chef d'Etat: Président Beji Caid Essebsi (depuis décembre 2014)

Chef de gouvernement: Primier Ministre Habib Essid (depuis février 2015)

Forme de gouvernement: Gouvernement de coalition composé de partis laïques et islamiques.

Population: 11,2 million (est.)

La sécurité reste fragile

En Tunisie, les élections parlementaires et présidentielles d’octobre 2014 furent paisibles. Une coalition quadripartite dirige le pays depuis le début de l’année 2015. Cependant, ce gouvernement est sujet aux tensions et aux prises de décisions compliquées, car il se compose de partis laïques et islamistes (modérés).

La situation de la sécurité intérieure reste tendue et le risque de nouvelles attaques terroristes après les divers attentats perpétrés en 2015 reste élevé. Les estimations indiquent que quelque 3 000 Tunisiens se sont battus ou se battent encore pour l’EI en Syrie et en Libye, certains étant rentrés chez eux et constituant un risque élevé en termes de sécurité. La Tunisie demeure affectée négativement par le conflit civil en cours dans l‘Etat voisin qu‘est la Libye.

Le nouveau gouvernement fait face à d’immenses défis afin d’améliorer les conditions sociales et économiques, car le chômage demeure très élevé et un échec de l’amélioration du niveau de vie général serait susceptible de générer un malaise social.

Situation économique

Un rebond modéré est attendu en 2016

 

 

 

 

Tunisia real GDP growth

 

 

 

 

En 2015, la croissance du PIB a ralenti pour atteindre 0,8%, car la sécurité fragile a affecté l‘environnement commercial et impacté l‘économie. C‘est surtout le secteur du tourisme qui souffre des attentats perpétrés l‘an dernier. En 2016, le PIB devrait augmenter de 2,4%, mais ce rebond dépend beaucoup de la situation au niveau sécuritaire, car toute autre détérioration pourrait à nouveau sévèrement nuire à la demande domestique (consommation privée et investissements) et au tourisme. Les dépenses publiques, surtout dans les régions sous-développées, contribueront positivement à la croissance.

Le déficit budgétaire est important (4,4% du PIB en 2015) en raison de dépenses sociales et d’investissements accrus. Les faibles prix du pétrole et des denrées alimentaires devraient toutefois soulager les finances de l’État en 2016 et 2017.

 

 

 

Tunisia current account

 

 

Parallèlement, le déficit du compte courant est élevé (plus de 9% du PIB en 2015 et 2016) suite à une baisse des exportations, à de plus faibles paiements (de nombreux Tunisiens ont travaillé en Libye) et à une diminution des revenus issus du tourisme. Afin de financer le double déficit, les emprunts externes ont augmenté, débouchant sur une dette extérieure élevée (59% du PIB en 2015).

Les réserves en devises étrangères sont toujours confortables en termes de couverture des importations en mois, car les importations ont baissé suite à la faible demande domestique. Cependant, la dette à court terme par rapport aux réserves internationales reste élevée en 2016 (95%). Les réserves étrangères ne couvrent pas le fort besoin de financement externe de la Tunisie, et le pays restera dépendant de l‘aide bilatérale et multilatérale. Le pays bénéficie d’une aide financière de grande ampleur émanant du FMI, de la Banque mondiale, de pays européens ainsi que des États-Unis.

 

 

Tunisia foreign debt

 

 

Ce soutien va semble-t-il se poursuivre, car les donateurs internationaux souhaitent soutenir le processus de transition en cours vers un système démocratique stable. Toutefois, afin que la dette externe reste viable sur le long terme, le gouvernement doit réduire le déficit budgétaire et lancer des réformes visant à accélérer la croissance économique.

Davantage de réformes structurelles sont nécessaires afin d’accélérer la croissance économique et de réduire le chômage élevé. La suppression de la bureaucratie, la réduction de la corruption ainsi que la réforme du système fiscal et des subventions sont nécessaires afin d‘améliorer les conditions économiques.

Cependant, compte tenu des conditions politiques et sociales actuelles, il semble que le progrès demeurera lent pour l’instant.