En 2017, la reprise du commerce mondial et la demande en importations de la Chine plus forte que prévu ont porté la croissance du PIB de la Corée du Sud à plus de 3%.
Situation politique
Chef de l'Etat : Président Moon Jae-in (depuis Mai 2017)
Chef du gouvernement : Premier Ministre Lee Nak-yeon (depuis Juin 2017)
Population : 51.5 millions
Tensions accrues dans la péninsule coréenne
Les tensions géopolitiques dans la péninsule coréenne ont connu une escalade en 2017 en raison des essais nucléaires et balistiques de la Corée du Nord. Les tensions entre la Corée du Nord et la Corée du Sud ont un peu diminué début 2017, mais restent élevées entre Washington et Pyongyang. Tout accroissement des tensions ou même escalade du conflit aurait des effets négatifs sur la confiance des entreprises et des ménages en Corée du Sud et sur les investisseurs étrangers.
Situation économique
Un rebond en 2017 grâce à une hausse des exportations
En 2017, la reprise du commerce mondial et la demande en importations de la Chine plus forte que prévu ont porté la croissance du PIB de la Corée du Sud à plus de 3%, le secteur des semi-conducteurs étant à la tête de cette reprise des exportations (les exportations représentent environ 50% du PIB du pays). Les investissements ont enregistré une croissance robuste, tandis que la croissance de la consommation des ménages est restée discrète en raison des remboursements de dettes effectués par les ménages: avec des niveaux de dettes à environ 160% du revenu disponible, les ménages coréens sont, en moyenne, fortement endettés.
En 2018, la croissance du PIB devrait ralentir quelque peu en raison de la baisse de la demande de la Chine. L’appui budgétaire (augmentation des emplois de la fonction publique et des dépenses sociales et hausse du salaire minimum) devrait soutenir l’expansion économique. Le faible niveau de la dette publique (43% du PIB en 2017), une dette extérieure faible (24% du PIB en 2017) et des excédents de compte courant cohérents offrent au gouvernement sud-coréen de la flexibilité pour soutenir l’économie et offrent une certaine protection contre la volatilité des investissements internationaux.
Plus de réformes nécessaires pour diversifier l’économie
Il semble que le modèle économique actuellement en place en Corée du Sud, à savoir une structure fondée sur les exportations et dominée par les chaebols (la forme de concentration d’entreprises pratiquée en Corée du Sud) n’est plus en mesure de fournir suffisamment d’emplois et de croissance du pouvoir d’achat. Le résultat des efforts du gouvernement pour réformer les concentrations d’entreprises est encore inconnu. Davantage de réformes sont nécessaires pour diversifier l’économie, au détriment d’une croissance excessivement orientée vers les exportations, alimentée par les services et la consommation nationale. Les mesures nécessaires seraient une amélioration de l’environnement commercial au moyen d’une dérégulation, une flexibilité croissante du marché du travail et une diminution des barrières d’entrée au secteur encore improductif des services.
Le niveau élevé de l’endettement privé constitue toujours un risque de détérioration de l’économie, ainsi que le vieillissement rapide de la population et la dure concurrence de la Chine dans toute une série de secteurs (automobile, électronique et construction navale). La compétitivité internationale et la rentabilité des activités pourraient souffrir de l’augmentation du salaire minimum. Des inquiétudes persistent concernant la politique commerciale américaine : après que l’administration Trump a menacé de se retirer de l’accord bilatéral de libre-échange, Séoul a accepté les renégociations. Début 2018, les États-Unis ont imposé des droits à l’importation dissuasifs sur les lave-linge et les panneaux solaires, prenant entre autres la Corée du Sud pour cible.
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