Rapport Pays Brésil

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17 mars 2016

L'économie continue de se détériorer, avec une forte inflation et une dette publique en constante augmentation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Brazil Overview

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Perspectives de l'industrie brésilienne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Brazil Performance Outlook

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Situation politique

Chef du gouvernement :                              
Président Dilma Rousseff (depuis Janvier 2011)

Type de gouvernement :                                       
Une large coalition, comprenant le Parti des Travailleurs de gauche (PT) et le centriste Parti du Mouvement Démocratique (PMDB)

Population :
204.5 millions (est.)

Un important scandale de corruption jette une ombre sur le pays

Après sa ré-élection en 2014, Dilma Rousseff du Parti des Travailleurs (Partido dos Trabalhadores, PT) débute son second mandat en promettant un retour à plus de politiques macroéconomiques orthodoxes, pour combattre l'inflation et réduire le déficit budgétaire.

Cependant, depuis la fin 2014 le gouvernement ont été sous pression suite à un important scandale de corruption impliquant la compagnie pétrolière nationale Petrobras. Les procureurs d'Etat ont présumé que les principales entreprises de construction et d'autres secteurs ont payé de gros pots-de-vins à de hauts dirigeants de Petrobras et politiciens, en échange de contrats publics. A ce jour, plus de 100 personnes ont été arrêtées durant les deux années d'investigation, dont des politiciens et des anciens hauts dirigeants de Petrobras. Le Président Rousseff, qui dirigeait Petrobras quant la corruption sévissait, a été blanchi de toute implication, mais est encore menacé par une procédure de destitution.

La faiblesse du gouvernement et le scandale Petrobras entravent gravement l'agenda législatif et a affecté les investissements étrangers et nationaux. Des réformes structurelles favorisant la croissance étaient prévues (ex. réforme du système de santé et des retraites, réduction de la bureaucratie et de la corruption ou encore amélioration de l'éducation) mais ne sont toujours pas mises en place.

La situation économique

Une nouvelle contraction du PIB est attendue en 2016

Brazil GDP growth

La croissance économique du Brésil a commencé à ralentir en 2014, principalement dû à une faible demande domestique et étrangère et à  la baisse du prix des matières premières. De plus, les principales contraintes relatives à l'offre (faible investissement et taux d'épargne, insuffisance des infrastructures) ont un effet négatif sur l'économie. Cette contraction s'est accentuée en 2015, avec une forte diminution de la consommation des ménages, des investissements et de la production industrielle, dû aux durcissements fiscaux et monétaires. La confiance des entreprises et des ménages s'est détérioriée. Suite au scandale, les nouveaux investissements sont suspendus et beaucoup d'entreprises font donc face à des difficultés financières (les investissements Petrobras seuls représentent 2% du PIB brésilien).

L'économie devrait encore se contracter de 3% en 2016 avec un taux de chômage augmentant à 10%. Un léger rebond du PIB de seulement 1.4% est attendu en 2017.

La forte inflation devrait persister

Brazil Consumer Prices

L'inflation a augmenté à 9% en 2015, bien au-dessus de la limite des 6.5% fixée par la Banque Centrale, principalement dû à l'augmentation des taxes et à la forte dépréciation du Real. Pour ralentir l'augmentation des prix, la Banque Centrale a relevé le taux d'intérêt de référence SELIC plusieurs fois depuis Octobre 2014, à 14.25% - le taux le plus haut depuis 10 ans. Cependant, dans le même temps, ces hauts taux d'intérêts freinent les investissements et les prêts. L'inflation devrait rester forte en 2016, autour de 7%.

La dette publique devrait augmenter pour représenter plus de 70% du PIB en 2016

Brazil Fiscal Balance

Jusqu'en 2014, la politique fiscale brésilienne était plutôt expansionniste, comme investissement pour l'exploitation des vastes champs pétroliers, pour la Coupe du Monde FIFA 2014 et les Jeux Olympiques 2016. Le déficit budgétaire a augmenté à 6% du PIB en 2014, et malgré la mise en place d'une austérité fiscale, ce taux a atteint plus de 9% en 2015, avec une dette publique représentant plus de 60% du PIB. En 2016, un déficit fiscal de 8%  est attendu comme conséquence de taux d'intérêts élevés, d'une baisse des revenus, d'une contraction du PIB. La dette publique devrait représenter plus de 70% du PIB en 2016.

La dette des entreprises a nettement augmenté

Brazil Industrial Production

La dépréciation de la monnaie et la récession actuelle ont accru les inquiétudes concernant la santé financière des entreprises. La dette des sociétés non financières du Brésil a augmenté de 30% du PIB fin 2007, à 49% du PIB au premier semestre 2015. Cette augmentation est le plus importante parmi les marchés émergents.

Avec 49% des recettes à l'exportation, la dette externe des entreprises brésiliennes est relativement élevée, mais il semble que beaucoup de sociétés enpruntent en monnaie étrangère.

Le secteur bancaire brésilien est bien régulé et suffisamment capitalisé. Le système n'est pas "dollarisé" et la dépendance envers les financements externes est faible, protégeant le système bancaire des chocs défavorables.

Une économie résistante aux chocs

Brazil Current Account

Un secteur financier fort et un besoin de refinancement externe relativement faible permettent une fléxibilité du taux de change comme amortisseur de choc. La situation financière externe du Brésil devrait rester robuste. La dette externe est toujours plutôt faible les liquidités sont largement suffisantes pour couvrir les importations (plus de 15 mois) et les besoins en refinancement externe. La dépréciation de la monnaie et la faible demande domestique contribuent à corriger les déséquilibres extérieurs : la balance commerciale est redevenue excédentaire.