Difficultés à prévoir pour les segments de l’électronique grand public et des jouets.
- Hausse des ventes attendue pour les prochaines années
- Le taux de faillites devrait se stabiliser
- Difficultés à prévoir pour les segments de l’électronique grand public et des jouets
Le secteur américain du commerce de détail, qui représente environ les deux tiers du PIB du pays et emploie près de 16 millions de personnes, est un contributeur de premier plan à l’économie des États-Unis. Cinq des dix premières sociétés de distribution mondiales sont américaines. De 1993 à 2015, le chiffre d’affaires du commerce de détail a augmenté à un taux annuel moyen de 4,5%.
Dans l’ensemble, les auspices sont favorables pour le secteur américain des biens durables: le secteur sera soutenu par une consommation des ménages robuste qui devrait croître d’environ 3% en 2016 et 2017 et un taux d’inflation modéré. En outre, l’endettement immobilier relativement faible, la réduction du chômage et l’amélioration de la confiance des consommateurs devraient encourager ceux-ci à satisfaire des demandes refoulées jusqu’ici.
Le bénéfice d’exploitation agrégé des distributeurs de biens de consommation durables devrait croître de 5,0-6,5% au cours des 12 prochains mois, et leurs revenus gagner 5%-5,5%. Dans le sous-secteur des biens d’équipement pour la maison, les prévisions tablent pour cette même période sur une augmentation de 5 à 7% des revenus et de 7 à 8% du bénéfice d’exploitation de l’électroménager et de l’ameublement.
La consolidation se poursuit dans les secteurs des biens de consommation et de la vente au détail, dans chaque segment de la chaîne de valeur. L’on continuera à assister à de nombreuses opérations de fusion-acquisition, car les entreprises veulent s’appuyer sur la stabilité de leurs marges et la solidité de leur bilan pour améliorer leurs portefeuilles de produits et se diversifier sur le plan géographique.
Les détaillants d’électronique grand public et de jouets sont toujours confrontés à une vive concurrence. Dans ces deux segments, la rivalité entre vendeurs en ligne et boutiques traditionnelles devient féroce. Les ventes en ligne devraient rester le segment affichant la croissance la plus rapide du secteur de la vente au détail et remodeler le paysage de la distribution. Le «Cyber Monday» devrait d’ailleurs de plus en plus supplanter le «Black Friday» en tant que moteur des ventes de la période des fêtes.
Toutefois, malgré les perspectives majoritairement bonnes de la distribution de biens de consommation durables, il y a toujours un risque que les prix de vente soient mis à mal par un déclin imprévu de la demande et un renforcement de la concurrence. Et si les consommateurs à hauts revenus continuent à dépenser grâce à leurs gains sur les marchés boursiers et immobiliers, de nombreux consommateurs à revenus moyens restent prudents.
Les paiements se font à 90 jours en moyenne. Nous avons constaté une augmentation des non-paiements au cours des derniers mois, mais nous ne prévoyons pas d’aggravation de cette tendance dans un avenir proche. Le taux de faillites devrait se stabiliser en 2016.
Nos prévisions pour l’ensemble du secteur des biens de consommation durables sont raisonnablement prudentes. En effet, malgré le rebond général, le secteur est toujours caractérisé par une concurrence accrue et une pression permanente sur les prix et les marges. Par conséquent, les entreprises du secteur doivent être évaluées soigneusement et les liquidités surveillées étroitement.
La situation peut varier d’un sous-secteur à l’autre : ainsi, le dynamisme de l’immobilier devrait soutenir la demande de meubles et autres équipements pour la maison, mais nous sommes plus circonspects en ce qui concerne des segments comme l’électronique grand public et les jouets, où la concurrence est forte.
