Market Monitor Métallurgie France 2016

Market Monitor

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  • Metals,
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29 sept. 2016

La forte concurrence, les surcapacités et la faiblesse persistante des prix continuent à peser sur les revenus et les marges, notamment des petits négociants.

  • Le secteur français de la sidérurgie-métallurgie bénéficie de la demande accrue du secteur de l’automobile et du fait que le marasme du secteur de la construction semble avoir atteint son point le plus bas. Le segment français du négoce d’acier et de métaux est très concentré, deux tiers environ des parts du marché étant détenues par des filiales des majors de l’acier (Arcelor, Riva) ou par des groupes indépendants.

 

  • La forte concurrence (domestique et étrangère), les surcapacités et la faiblesse persistante des prix continuent à peser sur les revenus et les marges, notamment des petits négociants, grossistes et transformateurs d’acier/métaux. Toutefois, beaucoup de petites entreprises parviennent à fournir de la valeur ajoutée ou sont actives dans des segments de niche qui leur procurent des marges plus confortables.

 

  • Les entreprises sidérurgiques sont généralement très dépendantes du financement bancaire, à cause des dépenses en capital élevées lorsqu’elles opèrent en amont, et/ou des besoins de facilités de crédit à court terme pour financer les fonds de roulement et, surtout, les stocks. Actuellement, la disponibilité des banques à accorder du crédit au secteur peut être considérée comme neutre.

 

  • Malgré les difficultés évoquées, les retards de paiement ne devraient pas augmenter au deuxième semestre 2016 et le taux de faillites dans la sidérurgie/métallurgie n’est pas excessivement élevé. Ceci est dû, entre autres, au fait que beaucoup de négociants et grossistes en acier et métaux sont capables de s’adapter grâce à la flexibilité structurelle de leurs coûts. Cela dit, le segment de la fonderie et les entreprises sidérurgiques/ métallurgiques axées sur le secteur pétrolier et gazier en tant que marché final connaissent actuellement des difficultés.

 

  • Notre politique de couverture reste neutre pour le moment. Cependant, nous tenons compte du fait que les conditions peuvent changer rapidement dans ce secteur, surtout si la contraction des revenus et des marges n’est pas compensée à temps par une gestion prudente des coûts. Notre politique de couverture prend donc en compte la tendance du secteur ainsi que la situation financière intrinsèque de chaque acheteur et le soutien potentiel des créanciers. Nous accordons une attention spécifique aux créances, aux stocks et à la flexibilité structurelle (rationalisation du réseau de distribution, efforts de diversification, adaptation du business model – du négoce pur à une activité de transformation – afin d’accroître la valeur ajoutée, donc les marges).