La forte demande domestique devrait se maintenir en 2016, mais les leaders du marché et le commerce en ligne rendent la vie dure aux petits opérateurs.
- La forte demande domestique devrait se maintenir en 2016
- Les leaders du marché et le commerce en ligne rendent la vie dure aux petits opérateurs
- Retards de paiement et faillites : pas de tendances négatives
Selon l’Office allemand des statistiques, le chiffre d’affaires du commerce de détail de produits non alimentaires a augmenté de 3% d’une année sur l’autre en 2015, et une nouvelle hausse est attendue en 2016. La distribution de biens de consommation durables en Allemagne bénéficie des solides performances économiques du pays : la consommation des ménages devrait croître de 2,2% en 2016 après la hausse de 1,9% enregistrée en 2015.
Selon l’institut de recherche GfK, en 2015 les ventes de gros appareils électroménagers ont augmenté de 4,4%, atteignant une valeur de 8,7 milliards d’euros, et de 4,6% (3,5 milliards d’euros) pour le petit électroménager. Pour 2016, vu la faiblesse de l’inflation et du prix du pétrole, ainsi que la bonne santé du marché de l’emploi, GfK s’attend à une poursuite de la croissance des ventes de ces produits.
Pour le segment des meubles, l’association allemande des industries de l’ameublement BVDM fait état d’un chiffre d’affaires en hausse de plus de 4% en 2015, à 32,6 milliards d’euros. En 2016, les ventes devraient à nouveau atteindre une valeur de plus de 32 milliards. En revanche, en 2015 les ventes de textiles ont tout juste atteint leur niveau de 2014. Le processus de concentration se poursuit dans tous les segments du commerce de détail de biens durables et quelques grandes chaînes de distribution accaparent la majeure partie des ventes. Dès lors, les petits et moyens distributeurs continuent à se battre pour résister face à la rapide montée en puissance des leaders du marché. Parallèlement, ils subissent aussi la forte concurrence des détaillants en ligne. Pour les petits distributeurs, le meilleur moyen de survivre sur ce marché très compétitif consiste à adhérer à une grande coopérative d’achat.
Les délais de paiement dans le secteur allemand du commerce de détail de biens de consommation durables varient de 30 à 120 jours, voire davantage, en fonction du pouvoir de marché des différents détaillants. Toutefois, les paiements prennent généralement de 30 à 60 jours.
A ce jour, le comportement de paiement dans le secteur allemand des biens durables est resté correct et stable, et nous ne prévoyons pas de changements notables, les perspectives de tous les sous-secteurs étant globalement satisfaisantes. Le taux de faillites du secteur est faible et aucune hausse n’est attendue pour 2016.
Nous continuons à considérer le commerce de détail de biens durables comme un secteur à risque moyen. Malgré la croissance constante des ventes, nous surveillons de très près les performances des petits opérateurs qui sont généralement plus exposés aux risques en raison de l’énorme pouvoir de marché des grands acteurs du secteur. Nous sommes également plus prudents à l’égard des segments qui dépendent des conditions météorologiques, comme la vente au détail d’habillement et d’articles de loisirs.
La concurrence croissante entre la vente en ligne et les magasins traditionnels fait l’objet de toute notre attention. La transparence des prix – ceux-ci pouvant être consultés par les consommateurs sur les sites des détaillants en ligne – maintient la pression sur les marges tout au long de la chaîne de valeur.
Dans les segments où la part de la vente en ligne augmente régulièrement (électronique grand public, appareils électroménagers, habillement), nous essayons d’obtenir des états financiers intermédiaires afin de vérifier en permanence si les acheteurs sont en mesure de conserver des marges suffisantes.
Si les entreprises ne peuvent pas répercuter la hausse de leurs coûts sur leurs clients/consommateurs ni la compenser en faisant des économies ailleurs, il pourrait arriver qu’elles demandent une prolongation des délais de paiement. Nous surveillons étroitement le comportement de paiement dans tous les sous-secteurs et nous informons nos clients immédiatement de toute détérioration.
Nous ne couvrons pas les nouvelles entreprises pendant leur première année d’activité, à moins qu’elles ne soient membres d’un groupe bien connu ou qu’elles soient une filiale d’une société bien établie.