La croissance du PIB canadienne devrait ralentir à environ 2% en 2018, en raison d’une diminution de la consommation privée et des dépenses publiques.
L'environnement des faillites
L'évolution des insolvabilités d'entreprises canadiennes
Le rythme du recul des faillites a ralenti en 2017. Aucun repli du nombre des faillites n’est prévu en 2018.
Principaux développements économiques
La croissance économique a accéléré de 3% en 2017
Principalement en raison de la baisse des prix du pétrole, la croissance du PIB du Canada a ralenti à moins de 2% en 2015 et 2016, alors que les investissements dans les mines, les carrières, et l’exploitation de pétrole et de gaz, se sont contractés. L’économie a néanmoins affiché une reprise de 3% en 2017, essentiellement grâce à la croissance soutenue de la consommation des ménages, à la reprise des investissements (notamment dans le secteur énergétique) et à la hausse des exportations. Cette expansion économique s’est quelque peu atténuée au deuxième semestre 2017, et la croissance du PIB devrait ralentir à environ 2% en 2018, en raison d’une diminution de la consommation privée et des dépenses publiques.
La consommation privée soutient la croissance, mais l’endettement élevé des ménages pourrait constituer un risque pour l’économie
Après avoir enregistré une croissance de 2,3% en 2016, la consommation privée a vu sa croissance s’accélérer à 3,7% en 2017, soutenue par une croissance solide et stable de l’emploi et des revenus (appréciation des prix de l’immobilier et de la croissance des salaires). En 2018, la croissance de la consommation des ménages devrait diminuer légèrement en raison d’une faible augmentation des salaires et de nouvelles hausses des taux d’intérêt, mais devrait se maintenir au-dessus de 2% sur une base annuelle. L’inflation devrait enregistrer une légère augmentation en 2018, mais demeurer en deçà des 2%.
La dette des ménages a augmenté ces dernières années, avec des emprunts concernant pour la plupart des achats immobiliers, les valeurs immobilières ayant augmenté et les taux d’intérêt étant bas. Cependant, selon les estimations, le logement est actuellement surévalué, et l’endettement des ménages a enflé jusqu’à près de 170% du revenu après impôt, alors que le rapport endettement des ménages/PIB a grimpé à plus de 100%. Une éventuelle crise économique (notamment une hausse du taux de chômage) pourrait transformer la question de la dette des ménages en vrai problème, et pourrait même menacer la stabilité du secteur financier. Les récentes modifications apportées aux politiques relatives à la taxation, au logement et aux finances, ainsi que deux hausses modérées du taux d’intérêt de référence (taux d’emprunt au jour le jour) par la banque centrale depuis juillet 2017 (jusqu’à 1%) ont permis de stabiliser le marché immobilier.
Les risques de ralentissement du commerce international se sont accrus
Les perspectives économiques à court terme pourraient être négativement touchées par une issue défavorable aux renégociations en cours de l’ALENA et/ou par une escalade des différends commerciaux actuels avec les États-Unis (ce voisin représente plus de 75% des exportations du Canada), entraînant une hausse de barrières commerciales. Le président des États-Unis, Donald Trump, a déploré à maintes reprises le déficit commercial américain avec le Canada, et Washington va maintenir des tarifs douaniers supplémentaires sur certaines exportations de bois canadien, sachant qu’une taxe d’importation de 300% a déjà été imposée sur un modèle d’avion à réaction fabriqué par l’entreprise canadienne, Bombardier, suite à des allégations de vente à perte par un important concurrent américain.
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