Market Monitor - Chimie - Allemagne 2016

Market Monitor

  • Germany
  • Chemicals/Pharma

21 juil. 2016

La majorité des entreprises allemandes de l'industrie chimique montre une solvabilité et des liquidités solides, cependant en 2016 les prix de vente continuent de baisser.

  • Croissance de la production mais baisse des prix de vente

  • Délais de paiement de 45 jours en moyenne

  • Solvabilité et liquidités solides

Market Monitor Chemicals Germany overview

 

L’industrie chimique allemande (y compris l’industrie pharmaceutique) est la plus grande industrie chimique en Europe et la quatrième au monde. Sur les près de 2000 sociétés qui fabriquent des produits chimiques, plus de 90% sont des petites et moyennes entreprises (PME) dont l’effectif est inférieur à 500 salariés. Les PME emploient le tiers de la main-d’oeuvre et représentent près du tiers des ventes totales de l’industrie chimique. Contrairement à d’autres industries, les PME du secteur de la chimie sont souvent des clientes, et non des fournisseurs, de grands groupes chimiques.

 

Market Monitor Chemicals Germany GDP growth

 

2015 a été une année relativement atone pour l’industrie chimique allemande, en raison du ralentissement économique dans de nombreux grands marchés émergents comme la Chine, alors que les économies brésilienne et russe se sont même contractées. Fournisseur de presque tous les secteurs industriels et fortement orienté à l’exportation, le secteur allemand de la chimie a été immédiatement affecté par ces événements. Dans le même temps, la demande intérieure pour les produits chimiques est restée atone. Après une bonne performance au premier semestre 2015, les entreprises chimiques ont dû réduire leur production dans le courant du deuxième semestre.

D’après la fédération allemande des industries chimiques Verband der Chemischen Industrie (VCI), la production hors secteur pharmaceutique a cédé 0,7% en 2015 (en incluant le secteur pharmaceutique, elle a gagné 0,7%), tandis que le chiffre d’affaires a baissé de 0,4% à 190 milliards EUR. Les prix à la production ont fléchi de 2,8% et, compte tenu du ralentissement des ventes, la chute des cours des matières premières a dû être répercutée sur les clients. La production de polymères (en hausse de 0,3%) et de produits chimiques inorganiques (en hausse de 0,7%) n’a pratiquement pas progressé, tandis que les fabricants de produits chimiques de consommation (en baisse de 3,4%) et de produits pétrochimiques (en baisse de 3,1%) se sont établis en retrait.

En 2016, la VCI prévoit une croissance de la production de 1% et un repli du chiffre d’affaires de 1%, dans un contexte de baisse soutenue des prix à la production. La demande intérieure devrait rester atone, pénalisée par une croissance industrielle modeste, tandis que les exportations devraient rebondir. Toutefois, le renforcement de la concurrence internationale force les entreprises du secteur de la chimie à répercuter immédiatement la baisse des cours des matières premières sur les clients.

 

Market Monitor Germany Chemicals strengths weaknesses

 

Malgré la performance relativement atone depuis le deuxième semestre 2015, les sociétés de l’industrie chimique allemande restent généralement satisfaites de leur situation commerciale. Étant donné la faiblesse persistante des cours du pétrole, la plupart des sociétés enregistrent toujours de bons résultats, même avec une diminution de leurs ventes. De manière générale, les entreprises allemandes des secteurs chimiques et pharmaceutiques présentent des fonds propres robustes, une solvabilité satisfaisante et des liquidités abondantes. Les marges bénéficiaires devraient rester stables.

Les pratiques de paiement du secteur allemand de la chimie sont depuis toujours meilleures que la moyenne, sans retards de paiement notables. D’après notre expérience, les paiements prennent en moyenne 45 jours, voire moins pour les paiements domestiques, dans la mesure où la plupart des produits chimiques sont exportés vers des destinations où les délais de paiement sont plus longs que sur le marché intérieur. Nous n’avons constaté aucun changement dans les pratiques de paiement ni aucun accroissement des défauts de paiement au cours des six derniers mois. Nous prévoyons un maintien de cette tendance au cours des prochains mois, qui devrait également s’accompagner d’une stabilisation des faillites à un faible niveau. Notre politique de couverture pour ce secteur reste relativement souple, compte tenu du suivi externe normal et des évaluations des acheteurs.

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