Market Monitor Agroalimentaire France 2016

Market Monitor

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02 déc. 2016

Les exportations revêtent une importance majeure pour le secteur (surtout pour le segment du vin, du champagne et des spiritueux), contribuent positivement à la balance commerciale de la France.

  • Affaiblissement du pouvoir de négociation des producteurs et transformateurs d’aliments
  • Bonnes performances du sous-secteur des boissons grâce aux exportations
  • Les sous-secteurs de la viande et des produits laitiers sont toujours confrontés à des difficultés

 

D’après l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA), le chiffre d’affaires du secteur agroalimentaire français s’est élevé à 170 milliards d’euros en 2015. Les prévisions tablent sur une croissance de la valeur ajoutée de 1% en 2016, puis de 1,6% en 2017. La croissance du secteur a été régulière au cours des dernières années, même si c’est à un rythme moindre que celle du PIB national.

 

Sur le marché domestique, les marges de nombreux producteurs d’aliments sont négativement affectées par la diminution des prix à la production (-1,2% en 2015), la concurrence acharnée par les prix qui caractérise le segment français de la distribution, et les mécanismes contractuels d’ajustement des prix. Le processus de concentration en cours dans les chaînes de distribution a affaibli davantage encore le pouvoir de négociation des producteurs et transformateurs agroalimentaires, qui doivent en outre rivaliser avec d’autres entreprises européennes du secteur dont les coûts de production sont, pour certaines, moins élevés. De nombreux fabricants et transformateurs français de produits alimentaires tentent d’accroître leur effet de levier moyennant des acquisitions ou en renforçant leur image de marque.

 

Les exportations, qui revêtent une importance majeure pour le secteur agroalimentaire français (surtout pour le segment du vin, du champagne et des spiritueux), contribuent positivement à la balance commerciale de la France. En 2015, les exportations de boissons ont à elles seules contribué à l’excédent de la balance commerciale pour plus de 11 milliards d’euros. Alors qu’en volume les exportations françaises de vin diminuent depuis 2012 (-2% en 2015), la valeur des exportations continue à augmenter depuis 2009 (+7% en 2015). La France reste le 2e plus gros producteur mondial de vin derrière l’Italie.

 

En général, les entreprises agroalimentaires françaises sont très dépendantes du financement bancaire et nombreuses sont celles qui sont fortement endettées à court terme pour financer leurs besoins en fonds de roulement. En général, les banques accordent assez facilement des prêts aux entreprises du secteur agroalimentaire. Les perspectives de profit de la plupart des entreprises actives dans ce secteur restent stables. Le nombre de notifications de non-paiement et de faillites dans le secteur agroalimentaire est assez faible par rapport aux autres secteurs de l’économie, et aucune augmentation notable de ces problèmes n’est attendue dans les six prochains mois.

 

Notre politique de couverture de ce secteur reste généralement souple, mais nous surveillons de près certains sous-secteurs, notamment la viande et les produits laitiers, à cause de leurs conditions de marché délicates. L’industrie française de la viande est composée surtout de petites entreprises et même les grands groupes français sont de taille modeste par rapport à leurs concurrents étrangers. La pression sur les prix de la viande reste forte, ce qui affecte les marges des entreprises. Les exportations de produits laitiers ont été gravement impactées par le déclin de la demande mondiale.

 

Nous essayons autant que possible de satisfaire les demandes de nos clients et si notre évaluation de l’acheteur ou du sous-secteur est particulièrement positive, nous les encourageons à augmenter leurs limites de crédit.

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