Market Monitor Automobile France 2016

Market Monitor

  • France
  • Automotive/Transport

27 oct. 2016

Les marges bénéficiaires des fournisseurs restent structurellement sous pression car les constructeurs automobiles puissants exigent à la fois plus de productivité et des prix plus bas.

  • Poursuite de la reprise des ventes et de la production
  • Délais de paiement : 60 jours en moyenne
  • La surcapacité reste un problème pour les fournisseurs de certains segments

 

 

Market Monitor Automotive France Overview

 

 

La production automobile française a enregistré une croissance de 4,7% en 2014, qui s’est accélérée en 2015, à 8,7%. La prévision est de 5% pour 2016. Les constructeurs automobiles français bénéficient d’une demande intérieure et internationale accrue. Les ventes de voitures sur le marché domestique ont grimpé de 12,4% en 2015 et ont poursuivi sur cette voie au premier semestre de 2016, avec un accroissement de 8,3% des immatriculations, selon l’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles (ACEA).

 

Dès lors, les entreprises automobiles françaises ont enregistré un essor de leur chiffre d’affaires au cours des 18 derniers mois et celui des sous-traitants et fournisseurs devrait être de 3,5% en 2016, après une augmentation de 3,8% en 2015. La confiance du secteur reste bonne. L’EBITDA (Average Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortisation - bénéfices avant intérêts, impôts et dotations aux amortissements) s’est amélioré de 4% en 2015, après une hausse de 0,7% en 2014. Les fournisseurs automobiles profitent encore de la faiblesse des prix des matières premières et de l’énergie.

 

Si les marges bénéficiaires des entreprises du secteur automobile ont généralement augmenté grâce à la reprise du marché automobile mondial, celles des fournisseurs restent structurellement sous pression car les constructeurs automobiles puissants exigent à la fois plus de productivité et des prix plus bas. Dès lors si la capitalisation des fabricants est toujours relativement solide, celle des fournisseurs est bien moins bonne. En vue de préserver leur chiffre d’affaires et leurs marges, de nombreux fournisseurs français n’ont pas d’autre solution que de rester proches de leurs acheteurs. Autrement dit, ils doivent suivre les grands constructeurs automobiles à l’étranger car les fabricants d’équipements d’origine (OEM) exploitent les marchés dynamiques et/ou déplacent leurs sites de production dans des pays où les coûts de production sont moindres (comme en Europe de l’Est, en Turquie ou au Maroc). En parallèle, les fournisseurs français génèrent 50% de leur chiffre d’affaires à l’étranger.

 

Market Monitor France Sector Performance

 

 

Cette nécessité de se tourner vers l’étranger implique de lourds investissements et des mesures de restructuration pour faire face aux nouvelles conditions du marché. Le secteur des fournisseurs exige d’énormes capitaux et donc des financements pour réaliser de nouveaux investissements et restructurations ainsi que des fonds de roulement élevés. Si par le passé les banques étaient peu disposées à accorder des crédits au sous-secteur des fournisseurs automobiles, le rebond actuel a facilité l’accès aux emprunts bancaires.

 

Les délais de paiement moyens du secteur automobile français sont de 60 jours (fin de mois) et la plupart des paiements se font dans les délais, avec peu de retards. Nous n’envisageons pas de hausse des retards de paiement dans les mois à venir, ni des faillites à court terme dans ce secteur. Le taux d’impayés correspond à la tendance générale des défaillances d’entreprises et le nombre de faillites devrait se stabiliser en 2016.

 

Market Monitor Automotive France sterke punten 2017

 

 

Grâce aux bonnes performances et perspectives, notre politique de couverture pour le secteur automobile français reste ouverte. Cependant, tout comme en 2015, nous continuons à suivre de près certains acteurs plus faibles qui sont en deuxième ou troisième position dans la chaîne de sous-traitance et plus particulièrement des fournisseurs plus petits dans la fonderie, l’emboutissage et/ou la production d’éléments à faible technologie. Les entreprises de ces segments restent exposées à de plus grands risques étant donné la tendance à sous-traiter la production à l’étranger et la forte concurrence des entreprises étrangères qui ont généré des surcapacités.

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