La production de produits chimiques a enregistré une croissance mais les coûts énergétiques ont augmenté en 2017, ce qui a un impact négatif.
- Une forte croissance attendue en 2017
- Diminution du nombre de faillites
- Certains problèmes subsistent dans le sous-secteur de la pétrochimie
Selon le Bureau central de statistiques de Pologne, la production de produits chimiques a enregistré une croissance de 2,2% en 2016, et avec les prévisions de croissance de 3,6% du PIB polonais en 2017 (et la poursuite du rebond économique dans la zone Euro), elle pourrait encore augmenter cette année. La fabrication de produits chimiques a augmenté de 6,7% (en prix constants) au cours du 1er trimestre 2017 (sur une base annuelle). L’environnement économique favorable et le cours du pétrole (qui reste faible) ont un impact positif sur les marges bénéficiaires des entreprises de l’industrie chimique; toutefois, les coûts énergétiques ont augmenté en 2017, ce qui a un impact négatif. En règle générale, les marges d’exploitation des entreprises devraient rester stables cette année.
L’endettement financier est à un niveau moyen dans ce secteur, et de nombreuses entreprises utilisent des crédits d’investissement pour financer certains projets d’innovation. Les banques polonaises sont en règle générale favorables à l’octroi de prêts à l’industrie chimique. Le taux d’intérêt de référence de la Pologne est à un niveau bas (1,5%) depuis deux ans, et les taux d’intérêt avantageux appliqués au crédit ont incité les entreprises polonaises à recourir à des emprunts bancaires pour financer leurs activités d’investissement. Aucune hausse importante des taux d’intérêt ne devrait intervenir en 2017, par conséquent, le risque d’impact négatif des coûts de financement sur la situation financière (ou le résultat d’exploitation) des entreprises est limité.
En moyenne, les délais de paiement pratiqués en Pologne dans le secteur des produits chimiques sont compris entre 30 et 60 jours, mais ils peuvent atteindre 180-240 jours pour les produits saisonniers (engrais, par exemple). Au cours de ces deux dernières années, le comportement en matière de paiement a été satisfaisant, et le nombre de notifications de non-paiement/faillites est resté faible. Compte tenu des bonnes performances de l’industrie chimique en 2017, aucune augmentation du nombre de faillites ne devrait avoir lieu.
Au vu des bonnes performances enregistrées en 2016 (et prévues en 2017), notre position reste ouverte concernant l’industrie chimique. En revanche, nous sommes plus prudents en ce qui concerne les grossistes de petite taille et les petites chaînes de stations-service de ce secteur: en effet, l’économie souterraine qui prévalait autrefois dans le commerce des carburants a conduit à une augmentation de la TVA et des contrôles d’accises.
Pour l’industrie chimique, lors de la demande de couverture, nous évaluons principalement l’impact du cours des matières premières sur les ventes et la rentabilité des entreprises. En effet, les coûts des matières premières constituent une part importante des coûts totaux des fabricants de produits chimiques. Cela signifie que l’évolution constatée sur certains marchés des matières premières (en termes de disponibilité et de prix) affecte de façon significative les activités et les performances financières des entreprises.
Documents associés
734KB PDF