Sauf lorsqu’elles sont axées sur des produits de niche bien établis, les petites entreprises sont - et continueront à être - les perdantes dans cet environnement concurrentiel.
- Concurrence acharnée et pression sur les prix
- Délais moyens de paiement : 30 à 60 jours
- Faillites en augmentation dans le segment de l'électronique grand public
Les TIC, qui emploient plus d’un million de personnes et ont créé environ 130.000 nouveaux emplois au cours des cinq dernières années, jouent un rôle central dans l’économie allemande. D’après BITKOM (l’association allemande des TI, des télécommunications et des nouveaux médias), les ventes totales de produits d’électronique grand public et de TIC ont augmenté de 2,9% en 2015, pour atteindre une valeur de 157,6 milliards d’euros. Cette tendance positive devrait se poursuivre en 2016, avec un taux de croissance prévu de 1,7%. Si les chiffres d’affaires des segments de l’électronique grand public et des télécommunications ne devraient augmenter que de 2% chacun, les ventes de TI (hardware, software et services) devraient en revanche augmenter de 3%. Dans ce segment, ce sont principalement les ventes de logiciels (+6%) qui devraient tirer la croissance.
Malgré la croissance constante des ventes, les entreprises du secteur allemand des TIC sont exposées à plusieurs défis. Dans l’ensemble, les entreprises de tous les sous-secteurs (TI, télécommunications et électronique grand public) présentent une capitalisation inférieure à la moyenne. La concurrence acharnée, en particulier par les prix, qui règne dans le secteur érode fortement les marges de rentabilité. Le marché allemand des TIC étant dominé par une poignée de grands groupes tout en étant caractérisé par un grand nombre d’entreprises moyennes, la concurrence est vive à tous les niveaux. La faiblesse des marges, la forte érosion des prix et l’âpreté de la concurrence ont conduit à l’actuel processus de consolidation. Sauf lorsqu’elles sont axées sur des produits de niche bien établis, les petites entreprises sont - et continueront à être - les perdantes dans cet environnement sans merci.
La rapidité des mutations technologiques et la faiblesse des marges qui caractérisent le secteur, surtout dans le segment de la vente en gros et au détail d’appareils électroniques, peuvent donner lieu à des fraudes.
En moyenne, les délais de paiement dans le secteur des TIC prennent de 30 à 60 jours. Nous n’avons pas constaté d’augmentation des retards de paiement au cours des derniers mois et cette situation ne devrait pas changer. D’après BITKOM, en 2015, les faillites d’entreprises de TIC ont diminué de 7,8% d’une année sur l’autre, après une augmentation de 4,7% en 2014. Les cas de faillites se sont multipliés dans le segment de l’électronique grand public où la concurrence est la plus vive et la guerre des prix permanente. En 2016, nous estimons que les faillites vont se stabiliser dans l’ensemble du secteur des TIC, en phase avec la tendance générale des défaillances d’entreprises en Allemagne.
La croissance du secteur des TIC devrait se poursuivre dans les années en venir; dès lors, notre stratégie de couverture du secteur est généralement ouverte. Cependant, comme il s’agit d’un secteur qui innove et évolue très rapidement, et où l’érosion des prix et la concurrence sont très fortes, nous exigeons de disposer d’informations exhaustives sur chaque entreprise que nous couvrons. Si nous acceptons d’accorder une couverture, nous avons besoin des renseignements les plus récents sur les performances financières et commerciales de l’entreprise concernée. En outre, nous sommes plus sélectifs à l’égard des entreprises de TIC qui opèrent depuis moins d’un an, à moins qu’elles ne fassent partie d’un grand groupe ou qu’elles en soient issues.
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