Market Monitor Automobile Italie 2016

Market Monitor

  • Italy
  • Automotive/Transport

27 oct. 2016

Les pratiques en matière de paiement ont été satisfaisantes au cours des deux dernières années, et les cas de non-paiement ne devraient pas augmenter dans les mois à venir.

  • Poursuite de la solide reprise de la production
  • De nombreuses entreprises améliorent leur assise financière
  • Les faillites devraient se stabiliser en 2016

L’ensemble du secteur automobile et du secteur connexe en Italie représente 145.000 entreprises et 485.000 travailleurs. Le secteur a tiré parti, en 2015, d’une importante demande de voitures au niveau international et local. Selon l’association italienne nationale du secteur automobile (Anfia), la production domestique a progressé de 45% sur base annuelle en 2015 à plus de 1.000.000 d’unités (65% de véhicules pour particuliers, 31% de véhicules utilitaires légers, 3% de camions et 1% de bus). La part des exportations a augmenté de 54% en 2014 à 58% en 2015. Cette tendance positive se poursuit en 2016, avec une hausse de la production de voitures de 17% au premier trimestre.

 

Au premier semestre de 2016, les immatriculations domestiques de voitures ont grimpé de 19,1% et celles de véhicules commerciaux de 30,8%. Cependant, cette augmentation de la production et des immatriculations doit être envisagée par rapport aux fortes baisses survenues dans les années après la crise de 2008.

 

Le redressement de la demande intérieure est principalement dû à la modeste reprise économique actuelle, associée à de faibles taux d’intérêt, des prix bas pour les carburants, l’accès plus aisé aux crédits à la consommation et des campagnes promotionnelles intéressantes des constructeurs de voitures. La croissance de la demande pourrait ralentir dans les mois à venir s’il est mis fin aux campagnes promotionnelles et si les prix des carburants augmentent. Cependant, comme 45% des voitures pour particuliers et des véhicules utilitaires légers en Italie ne répondent pas encore aux normes d’émission Euro 4, il reste un potentiel d’augmentation futur des ventes de véhicules neufs remplaçant les modèles obsolètes.

 

Avec le vif repli des ventes et de la production de voitures dans les années avant 2014, de nombreux fabricants et fournisseurs de pièces italiens ont vu leurs marges se réduire. Les plus petites entreprises surtout ont connu une détérioration de leurs ratios d’endettement, de leur solvabilité et de leurs liquidités. Grâce à la reprise vigoureuse, les fournisseurs survivants ont pourtant enregistré une amélioration de leurs marges, ainsi que de leur assise financière.

 

En moyenne, les paiements dans le secteur automobile italien se font entre 60/90 jours à 120/150 jours, en fonction de l’acheteur final et si les exigences en matière de fonds de roulement peuvent être obtenues des banques ou fournisseurs. Généralement, les paiements sont plus rapides lorsque l’acheteur final est une entreprise étrangère. Les pratiques en matière de paiement ont été satisfaisantes au cours des deux dernières années, et les cas de non-paiement ne devraient pas augmenter dans les mois à venir. Les faillites ont diminué en 2014 et 2015 et devraient se stabiliser en 2016.

 

Étant donné les bonnes performances du secteur, nous avons assoupli notre politique de couverture. Une approche plus prudente s’applique encore aux fabricants de composants qui ont une faible capacité de négociation vis-à-vis des producteurs de voitures, et aux producteurs de composants en acier car les prix bas de l’acier pourraient impliquer des dévaluations de stocks.

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