Pour le moment, les prévisions du secteur de la chimie sont généralement positives mais les répercussions potentielles du Brexit sur l’économie domestique font peser un risque, à moyen terme.
- L’industrie chimique et pharmaceutique britannique contribue chaque année à hauteur de 18 milliards de GBP (20,6 milliards d’euros environ) à la valeur de l’économie du Royaume-Uni; elle est le premier exportateur de biens manufacturés du pays. Le segment de la chimie représente 6,8% de la valeur ajoutée brute du secteur manufacturier britannique, tandis que celui de la pharmacie y contribue pour 7,7%. Les produits chimiques représentent respectivement 4,5% et 8,2% des biens exportés. Les investissements, qui s’élèvent à 4,3 milliards de GBP (5 milliards d’euros environ), sont élevés par comparaison avec les autres secteurs.
- L’industrie chimique et pharmaceutique britannique comprend principalement des petites et moyennes entreprises (PME) et des microentreprises; diverses grandes sociétés du secteur sont basées au Royaume-Uni. Dans l’ensemble, la majorité d’entre elles sont des affaires matures; avec une clientèle stable, car les exigences réglementaires et l’importance des investissements nécessaires les protègent et constituent de fortes barrières à l’entrée.
- Les produits chimiques trouvent des débouchés dans toute une série de secteurs comme l’aérospatiale et l’automobile au travers de la fourniture de revêtements, adhésifs, produits en caoutchouc et en plastique. L’industrie chimique fournit également des ingrédients intermédiaires aux secteurs de la pharmacie, des produits de beauté, de l’agrochimie, des soins personnels, des peintures et des produits d’entretien. La pharmacie est une industrie mondialisée et le Royaume-Uni en est l’un des plus importants marchés et producteurs européens.
Un grand nombre d’entreprises chimiques sont financées par un endettement basé sur les actifs. Dans la plupart des cas, les niveaux de profit suffisent à couvrir le paiement des intérêts. Les facilités de crédit bancaire sont adéquates et les opérations de refinancement se déroulent sans problème.
En moyenne, les délais de paiement dans le secteur britannique de la chimie s’étendent de 60 à 90 jours. Le comportement de paiement a été très satisfaisant ces dernières années et les retards de paiement sont rares. Le nombre d’impayés et de faillites a été faible en 2017 et 2016, et cette tendance devrait globalement rester inchangée en 2018.
Pour le moment, notre politique de couverture du secteur de la chimie est généralement positive à l’égard de tous les principaux sous-secteurs (chimie de base, pétrochimie, chimie fine et de spécialité). Il en va de même pour l’industrie pharmaceutique.
Toutefois, les répercussions potentielles du Brexit sur l’économie domestique font peser un risque, à moyen terme, sur la rentabilité et le comportement de paiement des entreprises chimiques et pharmaceutiques. Ces industries font partie d’une chaîne d’approvisionnement extrêmement intégrée de l’UE qui repose sur le libre transfert des ingrédients et des produits finis. Or 60% des exportations des secteurs britanniques de la chimie et de la pharmacie, très fortement orientés vers l’export, sont destinées à l’UE.
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