Rapport Pays Algérie 2017

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03 août 2017

L’économie algérienne est sous-tendue par le secteur pétrolier et gazier, mais les recettes provenant des exportations de gaz et de pétrole ont chuté de 50 % depuis 2014, affectant l'économie du pays.

MENA Algeria 2017 - key indicators
MENA Algeria 2017 - industries performance forecast

 

Situation politique

Chef de l'Etat : Président Abdelaziz Bouteflika (depuis le 28 Avril 1999)

Type de gouvernement : gouvernement élu démocratiquement, mais l'armée exerce une influence politique importante.

Population : 41.1 millions (est.)

Situation stable pour l’instant, mais le risque demeure

En Algérie, le pouvoir politique appartient essentiellement au Président Bouteflika, lequel jouit d’une vaste reconnaissance pour avoir rétabli la paix dans le pays après une guerre civile d’une année ayant opposé le gouvernement aux islamistes militants durant les années 1990. Cependant, le Président Bouteflika est aujourd’hui âgé de 80 ans et connaît quelques soucis de santé. Aucun successeur manifeste n’est pressenti et une démission de Bouteflika exacerberait assurément les tensions au sein de l’élite politique.

 

Les pouvoirs de l’Assemblée nationale sont encore limités en dépit des récents amendements constitutionnels visant à améliorer la transparence et à renforcer les éléments démocratiques. Lors des élections législatives tenues en mai 2017, le gouvernement de coalition a conservé sa majorité, mais le taux de participation dépassait tout juste les 38%, reflétant ainsi le désintérêt général et même la désillusion des électeurs face au clientélisme endémique, au chômage élevé, à l’absence de logements abordables et à l’augmentation du coût de la vie. Pour l’heure, la sécurité intérieure reste stable, mais les manquements du gouvernement et son succès tout relatif dans la diversification de l’économie augmentent le risque de troubles sociaux, en particulier chez les jeunes. Dans le même temps, le risque d’attaques terroristes a progressé en raison des troubles politiques actuels dans les pays voisins que sont la Libye et le Mali.

Situation économique

Les finances publiques et extérieures continuent de se détériorer

MENA Algeria 2017 - Real GDP growth

L’économie algérienne est sous-tendue par le secteur pétrolier et gazier, lequel représente plus de 95 % des recettes d’exportation. La croissance du PIB devrait ralentir à 1,5 % en 2017 et à 1,7 % en 2018, puisque les recettes provenant des exportations de gaz et de pétrole ont chuté de près de 50 % depuis 2014, affectant les investissements publics (les recettes engrangées par les exportations d’énergie représentent 60 % du budget du gouvernement), la consommation privée, les investissements directs étrangers et les finances extérieures.

 

Le déficit budgétaire annuel de l’Algérie a connu une forte hausse, passant de 0,4 % du PIB en 2013 à 15,6 % du PIB en 2016. Afin de réduire ce déficit élevé, le gouvernement a suspendu certains projets d’infrastructures, a commencé à réduire les subventions pour le carburant et l’électricité et a augmenté les impôts. Tout cela, ajouté aux restrictions à l’importation, a conduit à une hausse des prix à la consommation et à une baisse du pouvoir d’achat des ménages.

MENA Algeria 2017 - Current account

Le déficit du compte courant a augmenté pour atteindre 17 % du PIB en 2016, et il devrait rester élevé en 2017 et en 2018 (à environ 10 % du PIB). Jusqu’à présent, le déficit annuel a été financé en puisant dans les réserves étrangères, mais aussi grâce à une augmentation modeste des emprunts. Assumer un déficit à court terme devrait être gérable, car aussi bien la dette publique que la dette étrangère restent faibles. Bien que les réserves étrangères se maintiennent à un niveau confortable, elles ont rapidement baissé, passant de 196 milliards USD en 2014 à 114 milliards en 2016. Si le prix du pétrole reste modéré pendant encore longtemps, le gouvernement algérien sera contraint de réduire bien plus encore ses dépenses. S’attaquer davantage au système de protection sociale fixe reste toutefois un sujet sensible, vu les troubles sociaux que cela pourrait engendrer.

 

Afin d’assurer la prospérité et la stabilité sur le long terme, les autorités devront accélérer le rythme actuel de leur diversification de l’économie. Mais l’intervention publique (l’on estime que 90 % du PIB de l’Algérie est encore contrôlé par l’État), la bureaucratie et la corruption freinent toujours les initiatives émanant d’entreprises privées et les investissements étrangers.

 

 

 

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