Market Monitor Construction Italie 2018

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  • Construction

13 févr. 2018

En 2017, le secteur italien de la construction a continué sa croissance, mais on est encore loin d’une réelle reprise, car les investissements ont chuté de plus de 35% entre 2007 et 2016.

  • Un pouvoir d’achat encore faible et un resserrement des conditions de crédit
  • Une reprise frileuse est en cours
  • Le niveau élevé des faillites reste inchangé

 

Market Monitor Construction Italy 2018 overview

 

En 2017, le secteur italien de la construction a continué sa croissance, mais on est encore loin d’une réelle reprise, car les investissements ont chuté de plus de 35% entre 2007 et 2016 dans ce secteur. Selon l’association italienne de la construction (ANCE), les investissements dans le secteur de la construction n’ont augmenté que de 0,2% en 2017, et se décomposent comme suit: restaurations (en hausse de 0,5%) et activité de construction non résidentielle (en hausse de 0,6%), tandis que le segment de la construction résidentielle a continué de chuter (- 1,5%).

 

Market Monitor Construction Italy 2018 sector overview

 

En 2018, la fragile reprise des investissements de construction devrait se poursuivre (hausse de 1,5%), l’ensemble des sous-secteurs affichant des résultats positifs (hausses respectives de 1% en matière d’investissements en résidences neuves et en restaurations, de 0,7% sur le segment des constructions commerciales, et même de 4% sur le segment de la construction publique). Selon le gouvernement italien, 100 millions d’Euros sont affectés à la construction publique pour les 15 prochaines années, et 3,3 millions d’Euros supplémentaires sont affectés aux activités de reconstruction dans certaines régions ayant subi un tremblement de terre.

 

Outre les investissements encore faibles, les conditions d’octroi de crédit par les banques restent restrictives, et représentent la principale origine des performances encore modérées de ce secteur. Cela exacerbe la situation de fort endettement d’un grand nombre d’entreprises italiennes du secteur de la construction. Le nombre de nouveaux prêts accordés à des entreprises du secteur a diminué de 68% en valeur entre 2007 et 2016; toutefois en 2017, on a enfin constaté certains signes de stabilisation.

 

Les prêts accordés aux municipalités ont chuté (651 millions d’Euros en 2016, contre 6,3 milliards d’Euros en 2000). Par conséquent, sans surprise, les retards de paiement des organismes publics ont contribué aux difficultés du marché. Selon l’ANCE, au cours du premier semestre 2017, environ 70% des entreprises de construction ont subi des retards de paiement de la part des entreprises publiques (délais moyens de 156 jours, par rapport aux 60 jours exigés par la législation de l’Union Européenne). Le délai moyen de paiement s’est tout de même légèrement amélioré au cours de ces dernières années (il était de 160 jours en 2013, puis de 112 jours en 2016, et enfin de 96 jours au cours du premier semestre 2017).

 

La rentabilité de nombreuses entreprises italiennes du secteur de la construction reste faible, mais aucune détérioration n’est prévue en 2018. Le nombre de notifications de non-paiement restera élevé en 2018, mais aucune augmentation majeure n’est prévue. Il en va de même pour les faillites du secteur, qui restent toutefois à un niveau élevé.

 

Market Monitor Construction Italy 2018 strengths weaknesses

 

Compte tenu des problèmes qui se posent actuellement, notre politique de couverture reste réservée, surtout pour les petites et moyennes entreprises du secteur, ainsi que pour les coopératives et consortiums du segment de la construction résidentielle (la construction de nouveaux bâtiments a chuté de plus de 63% entre 2008 et 2016) et/ou de la construction dépendant du secteur public. La seule exception concerne les entreprises du secteur de la rénovation, soutenues par des mesures gouvernementales (en augmentation de 20% entre 2008 et 2016).

 

Les grands groupes orientés exportations ont affiché davantage de résilience jusqu’à présent, mais notre politique de couverture était récemment plus réservée concernant les entreprises fortement implantées dans des pays à risque politique et économique élevé (Algérie et Venezuela, par exemple).

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