Des perspectives généralement positives pour le secteur, toutefois, les entreprises de la construction, des matériaux de construction et des biens durables exigent une attention particulière.
- Bonnes perspectives pour 2018, pour le moment
- Délais de paiement: 60 jours en moyenne
- Problèmes d’impayés dans le segment des grossistes en pétrole/ carburant
La production chimique italienne a augmenté de 3,5% en 2017, pour atteindre 55 milliards d’euros. Les exportations, qui représentaient 55% du total des revenus, ont enregistré une hausse de 9%. La demande domestique a augmenté dans tous les segments, sauf ceux de la construction et des biens de consommation durables. Les segments de la chimie fine et de spécialité ont gagné 12,7% et 7,8% respectivement.
Les perspectives pour 2018 restent favorables pour l’instant, malgré un ralentissement au début de 2018: au T1 de 2018, la production chimique italienne a progressé d’à peine 1,5%, un pourcentage inférieur à celui de la moyenne européenne (+1,9%) et à celui de la croissance moyenne du secteur manufacturier italien (+4,6%). L’incertitude politique domestique et internationale, entre autres, est responsable de cet accès de faiblesse qui a freiné les achats de produits chimiques.
La valeur de la production de l’industrie pharmaceutique s’est élevée à 30 milliards d’euros en 2017, les laboratoires pharmaceutiques à capital étranger s’adjugeant 61% du total des recettes. 75% des revenus totaux ont été générés par les exportations tandis que, parallèlement, les dépenses publiques consacrées aux produits pharmaceutiques en Italie sont les plus faibles d’Europe et continuent à décroître.
En moyenne, les paiements dans le secteur italien de la chimie/ pharmacie prennent environ 60 jours. Le comportement de paiement est satisfaisant, et le niveau de retards de paiements a été faible au cours des dernières années. En général, les paiements sont exécutés en temps voulu. Les faillites et les retards de paiement sont peu nombreux, une situation qui devrait se maintenir au 2e semestre 2018.
Toutefois, nous anticipons une augmentation des impayés dans le segment des grossistes en pétrole/ carburants; ceux-ci ont été affectés par une faible rentabilité due à la forte taxation (à la TVA, qui est de 22%, s’ajoutent d’autres taxes sur les carburants, d’où un fardeau fiscal qui s’élève à 64% du prix de vente final des carburants), et à la concurrence internationale. Les délits fiscaux (c.-à-d. l’importation de carburants provenant de marchés illégaux pour échapper au paiement de la TVA) ont augmenté; les pouvoirs publics ont commencé à enquêter et, dans certains cas, les comptes bancaires des sociétés impliquées dans ces délits ont été bloqués.
Compte tenu des perspectives généralement positives pour le secteur, du faible niveau de créances douteuses et de la solvabilité supérieure à la moyenne de nombreuses entreprises, notre politique de couverture du secteur italien de la chimie/ pharmacie reste souple. Toutefois, les sous-secteurs et les entreprises qui dépendent de la construction, des matériaux de construction et des biens durables exigent une attention particulière. En outre, toute aggravation du sentiment d’incertitude domestique et internationale fait peser un risque sur l’économie et les politiques commerciales.
Par rapport aux producteurs, les grossistes en produits chimiques/ pharmaceutiques affichent généralement une moindre solvabilité et des ratios d’endettement plus élevés pour financer leurs besoins en fonds de roulement. De ce fait, nous adoptons une politique de couverture plus prudente à l’égard des grossistes en carburants. La situation des grossistes et détaillants en médicaments mérite également une attention particulière: fortement dépendants des dépenses publiques en soins de santé, ils souffrent des longs délais de paiement pratiqués par les entités publiques et du déclin de leurs marges.
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