Market Monitor Automobile Espagne 2019

Market Monitor

  • Spain
  • Automotive/Transport

10 sept. 2019

Les gros acteurs saisissent l’occasion d’acheter de petits acteurs en difficulté afin d’accroître leur part de marché et leur pouvoir de négociation contre les OEM.

     

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  • Jusqu’en 2017, le secteur automobile espagnol a bénéficié d’une forte demande mondiale. Toutefois, la production intérieure de véhicules a commencé à diminuer depuis 2017 (quoique légèrement), et les perspectives du marché pour 2019 restent modérées.
  • Malgré la baisse des marges bénéficiaires et les défis à venir (incertitude économique et politique mondiale accrue, réglementations environnementales plus strictes, changements dans les concepts de mobilité), de nombreux fournisseurs espagnols sont financièrement solides et semblent donc capables de s’adapter aux changements du marché.
  • Alors que les besoins de financement externe et le ratio d’endettement sont généralement élevés dans ce secteur, les banques sont disposées à fournir des crédits au secteur, tant pour le financement à court terme (gestion du fonds de roulement) que pour les facilités à long terme (c’est-à-dire le financement des dépenses en capital).
  • En moyenne, les paiements dans le secteur automobile espagnol prennent environ 60 jours. L’expérience de paiement est encore bonne et le niveau des paiements en retard n’a pas été trop élevé au cours des deux dernières années. Les sinistres sont faibles et nous ne prévoyons pas d’augmentations importantes au cours des prochains mois. Le niveau des faillites dans ce secteur est faible et aucune hausse importante n’est prévue au cours des douze prochains mois.
  • Actuellement, nous ne nous attendons pas à ce que l’ajustement du marché conduise à une détérioration sérieuse de la situation du risque de crédit dans le segment des fournisseurs espagnols dans les 2-3 prochaines années. De nombreuses entreprises sont compétitives et ont des succursales internationales, ce qui leur permettra de profiter de la demande croissante sur certains marchés étrangers au cours des prochaines années. Nous prévoyons que la pression sur les prix exercée par les OEM sur les fournisseurs espagnols restera limitée afin de ne pas provoquer d’interruptions majeures de la chaîne d’approvisionnement, avec le scénario le plus probable d’efforts d’ajustement conjoints.
  • Cela dit, plusieurs acteurs de deuxième rang dont les marges bénéficiaires sont déjà serrées et qui sont lourdement endettés risquent de ne pas réussir à s’adapter aux défis à venir. Certaines faillites pourraient survenir, mais dans de nombreux cas, on s’attend à ce que les gros acteurs saisissent l’occasion d’acheter de petits acteurs en difficulté afin d’accroître leur part de marché et leur pouvoir de négociation contre les OEM.
  • L’automobile est un secteur clé pour l’Espagne, représentant 10% du PIB, employant 9% de la main-d’œuvre totale et fournissant des investissements dans les régions éloignées du pays grâce à la présence d’usines de montage / production. Par conséquent, on peut s’attendre à une aide gouvernementale si un trop grand nombre d’entreprises éprouvent des difficultés. Actuellement, le gouvernement espagnol tente de conclure des accords avec les principaux fabricants européens et avec la Chine afin d’implanter des usines de batteries automobiles dans le pays.
  • Notre politique de couverture reste généralement ouverte en raison du faible ratio de sinistres, du bon comportement de paiement et des forces du secteur. Toutefois, dans le segment des producteurs de deuxième rang, nous sommes plus prudents à l’égard des petites entreprises qui présentent des faiblesses financières (p. ex. endettement élevé, faibles marges bénéficiaires). Les concessionnaires automobiles sont actuellement confrontés à une baisse des ventes et à une concurrence féroce.

 

 

                                                       

 

 

 

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