Les retards de paiement n’ont pas augmenté en 2017 bien que des entreprises chimiques aient souffert d’une diminution de leurs liquidités imputable à la hausse des prix des matières premières.
- Soutenue par l’augmentation des ventes et des prix (souvent libellés en dollars), l’industrie chimique mexicaine devrait enregistrer une croissance de sa valeur ajoutée de 1,7% en 2018, après une hausse de 0,3% en 2017. Toutefois, la dépréciation du peso face au dollar américain et à l’euro (de nombreuses entreprises chimiques dépendent d’importations de produits chimiques de base et/ou de pétrole raffiné, principalement des États-Unis) et la libéralisation des prix des carburants ont un impact négatif important sur les résultats des entreprises. Les marges de rentabilité ont encore diminué en 2017, et il faut s’attendre à un nouveau déclin en 2018.
- Plus de 80% des sociétés chimiques mexicaines sont des petites et moyennes entreprises et les banques montrent souvent une certaine réticence à accorder des prêts. Le principal mode de financement dans le secteur est représenté par les chaînes d’approvisionnement, même pour les grandes entreprises qui ont un bon accès au crédit bancaire pour financer leurs projets.
- Les conditions de paiement du secteur varient de 60 à 90 jours. Bien que de nombreuses entreprises chimiques aient souffert d’une diminution de leurs liquidités imputable à la hausse des prix des matières premières importées, les retards de paiement n’ont pas augmenté en 2017; en effet, cette hausse a pu être répercutée sur les clients et les consommateurs finals. Aucune augmentation substantielle des retards et défauts de paiement n’est attendue en 2018.
Vu les robustes performances affichées ces dernières années, nous maintenons, pour l’instant, une politique de couverture neutre à l’égard des segments de la pétrochimie et de la chimie de base, malgré la forte pression subie par les marges. Cependant, considérant la volatilité des taux de change et le fait que les prix des matières premières sont libellés en dollars, nous suivons attentivement les performances de chaque acheteur (notamment sa capacité à générer des liquidités, son profil d’endettement et le rapport dette étrangère/ chiffre d’affaires dollarisé).
Notre politique de couverture est également neutre pour le secteur pharmaceutique. Si les entreprises de ce segment sont financièrement robustes et bien établies dans l’ensemble, les clients finals (les consommateurs et les établissements publics de soins de santé) sont exposés aux développements économiques défavorables.
Nous sommes très restrictifs à l’égard du secteur de l’énergie et des carburants (distributeurs d’essence, de diesel et de fuel) en raison des nombreux sinistres enregistrés en 2017 et début 2018. Le marché noir des carburants continue de se développer, ce qui accroît le risque que les entreprises, même à leur insu, achètent des carburants d’origine douteuse. Elles pourraient rencontrer des problèmes avec les autorités ou être impliquées dans des litiges commerciaux si l’origine du produit doit être vérifiée pour des raisons fiscales.
Documents associés
815KB PDF