L’expansion économique devrait perdre un peu de vigueur en 2019 tout en restant forte à plus de 3%.
Situation politique
Chef de l'Etat : Président Rumen Radev (depuis Janvier 2017)
Chef du gouvernement : Premier Ministre Boyko Borisov (depuis Mai 2017)
Population : 7.0 millions
Une certaine instabilité politique perdure
Après les élections surprises qui se sont déroulées en mars 2017, Boïko Borissov, du parti de centre-droit GERB est devenu Premier ministre pour la troisième fois. Il dirige un gouvernement de coalition associant le GERB et le parti nationaliste ‘Patriotes unis’ avec une très faible majorité au parlement (112 sièges sur 240).
Ces élections anticipées étaient devenues nécessaires après la démission du gouvernement précédent dirigé par Borissov qui a suivi la victoire aux élections présidentielles de novembre 2016 de Roumen Radev, un socialiste soutenu par la Russie.
L’insatisfaction politique reste élevée, en particulier à propos de la lenteur des progrès de la lutte contre la corruption. Alors que le nouveau gouvernement poursuit une politique pro-UE, le parti socialiste et le président Radev sont en faveur de relations politiques et économiques plus étroites avec la Russie.
Situation économique
Une croissance solide attendue en 2018 et 2019
La croissance économique s’est accélérée depuis 2015, nourrie principalement par des exportations plus fortes et une croissance de la consommation privée. Le PIB devrait rester solide en 2018, la dépense intérieure étant stimulée par la croissance des salaires et par l’amélioration du marché du travail (le chômage devrait diminuer d’environ 5,5% en 2018). Dans le même temps, les investissements (y compris les projets d’infrastructure financés par l’UE) ont repris. L’expansion économique devrait perdre un peu de vigueur en 2019 tout en restant forte à plus de 3%. La croissance de la consommation privée et de l’investissement devrait ralentir l’année prochaine.
Après un excédent en 2017, la balance fiscale devrait afficher un faible déficit en 2018 et 2019. La dette publique reste viable (à 24% du PIB en 2019). Après une crise bancaire en 2014, le secteur a fait beaucoup de progrès. L’évaluation du secteur bancaire réalisée par le FMI en 2016, et un test de résistance mené par la banque centrale montrent que le secteur est correctement capitalisé et plus résilient aux chocs. Cependant, plus de 10% du montant total des prêts sont toujours des prêts non productifs, ce qui continue de menacer la rentabilité bancaire.
Le cadre de la politique monétaire est fort, avec un solide engagement pour son dispositif de caisse d’émission (le lev est arrimé à l’euro), ce qui encourage la confiance des investisseurs étrangers. Toutefois, ce dispositif limite la capacité de la Bulgarie à lutter contre les déséquilibres extérieurs. Cet arrimage peut être maintenu en raison d’importantes réserves internationales (plus de neuf mois de couverture des importations) et d’excédents courants.
L’instabilité politique demeure un problème pour les perspectives de croissance économique à long terme de la Bulgarie, tandis que la corruption et la lourdeur bureaucratique continuent de peser sur l’environnement économique. Le niveau élevé de l’émigration (environ un million de Bulgares vivent à l’étranger) et la réduction et le vieillissement de la population (les Nations Unies prévoient que la population de la Bulgarie passe de 7 millions à 5,2 millions d’habitants en 2050) s’ajoutent aux problèmes du marché du travail et réduisent le potentiel de croissance à long terme.
Documents associés
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