Market Monitor Agroalimentaire Pays-Bas 2016

Market Monitor

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  • Food

02 déc. 2016

Alors que l’embargo russe se fait toujours sentir, les marges des petits et moyens opérateurs restent sous pression.

  • Difficultés en vue pour les petits détaillants de produits alimentaires
  • L’impact de l’embargo russe se fait toujours sentir
  • Délais de paiement : 40 jours en moyenne

 

 

Overview Food NL

 

 

En 2015, la consommation totale de produits alimentaires aux Pays-Bas s’est accrue, passant de 56,7milliards € à 57,4 milliards€; les supermarchés se sont adjugé plus de 50% de ce montant, tandis que la part de marché des services de restauration hors domicile (hôtels, restaurants, traiteurs et épiceries de quartier) a encore augmenté. D’ici 2025, la valeur totale des ventes de produits alimentaires devrait croître pour atteindre 69 milliards €, soit une hausse moyenne de 2% par an.

 

Toutefois, il ne faut pas s’attendre à ce que tous les détaillants et grossistes en produits alimentaires bénéficient de cette augmentation. En effet, les marges des petits et moyens opérateurs restent sous pression et ceux-ci devraient encore perdre des parts de marché, tandis qu’un processus de concentration est en cours. En outre, des détaillants principalement non alimentaires (comme Ikea ou Action, par ex.) sont en train d’accroître l’offre de produits alimentaires. Parallèlement, le comportement des consommateurs change aux dépens des détaillants en produits alimentaires : pendant la crise économique, la part de marché des détaillants avait augmenté en raison d’une plus grande sensibilité aux prix, mais avec la reprise les consommateurs ont recommencé à dépenser davantage en nourriture et boissons hors domicile ou en livraison de produits alimentaires à domicile, un service qui a enregistré un taux de croissance élevé au cours des deux dernières années. Les détaillants néerlandais en produits alimentaires vont devoir réagir et s’adapter à ces changements de modèle de consommation alimentaire.

 

Performance Food NL

 

Les Pays-Bas sont l’un des plus grands exportateurs de produits agroalimentaires au monde. En 2015, les exportations de produits alimentaires ont atteint une valeur d’environ 60 milliards € (dont 90% de produits frais et transformés et 10% de boissons et tabac). Plus d’un quart des exportations sont des réexportations: il s’agit de denrées alimentaires importées qui, après avoir subi une transformation mineure, sont à nouveau exportées. Grâce à la faiblesse du taux de change de l’euro et à la demande accrue des marchés étrangers, les exportations néerlandaises de produits agroalimentaires ont augmenté en 2015, surtout vers le Royaume-Uni (+5,9%), les États-Unis (+20,4%) et la Suisse (+27,5%). L’Asie représente plus de 10% des exportations néerlandaises de produits alimentaires. Si les exportations ont continué à augmenter en 2016, les expéditions vers le Royaume-Uni ont subi l’incidence négative de la dépréciation de la livre sterling provoquée par le Brexit; en outre, l’embargo russe sur les importations continue à affecter le secteur, surtout le sous-secteur des fruits et légumes. Les exportations agroalimentaires vers la Russie ont diminué de plus de 50% au cours des deux dernières années.

 

Strengths weaknesses Food NL

 

La demande générale de produits agroalimentaires néerlandais devrait encore augmenter en 2017, et les marges bénéficiaires de la plupart des entreprises devraient rester stables. Il est relativement facile d’obtenir un financement bancaire et les entreprises sont modérément endettées. La durée moyenne de paiement dans le secteur est de 40 jours, et le nombre de retards de paiement, de demandes d’allongement des délais et de faillites reste faible par comparaison avec les autres secteurs économiques néerlandais. Conformément à la tendance générale constatée aux Pays-Bas, les faillites d’entreprises agroalimentaires ont baissé en 2015 et 2016, de 17% et 25% respectivement. Toutefois, cette tendance positive va probablement prendre fin en 2017, avec des défaillances d’entreprises qui devraient seulement se stabiliser. Globalement, les performances devraient cependant encore être positives l’an prochain et pour le moment notre politique de couverture du secteur agroalimentaire reste ouverte.

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