Market Monitor Chimie Turquie 2018

Market Monitor

  • Turkey
  • Chemicals/Pharma

19 juil. 2018

Les notifications de non-paiement et les faillites devraient augmenter dans le secteur chimique dus au déclin des ventes et à la dépréciation de la livre turque depuis la fin de 2017.

 

 

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  • Le chiffre d’affaires dans le secteur pharmaceutique turc devrait augmenter en 2018, soutenu par les hausses de prix décidées par le gouvernement en 2017 et au début de 2018. Par conséquent, les marges bénéficiaires des entreprises devraient augmenter cette année. La concurrence dans le secteur pharmaceutique n’est pas exagérément élevée car le marché est bien réglementé (tous les prix et toutes les marges sont fixés par le gouvernement).
  • Parmi les autres sous-secteurs, le secteur des produits chimiques de base a souffert du ralentissement de l’activité de construction, de la baisse de la demande des acheteurs de plastiques et de textiles et de la volatilité économique avant les élections générales de juin 2018. Le secteur de la chimie, qui dépend des importations, a été affecté par la forte dépréciation de la livre turque face à l’euro et au dollar; dès lors, une dégradation des marges ne peut être exclue. Le secteur le plus impacté par la volatilité des prix des matières premières et des devises est celui de la pétrochimie, qui dépend du pétrole.
  • Contrairement aux entreprises pharmaceutiques, de nombreuses entreprises chimiques ont contracté des emprunts en devise étrangère, ce qui les expose aux risques de change.
  • En moyenne, les délais de paiements varient de 90 à 120 jours dans le secteur pharmaceutique et de 100 à 180 jours dans le secteur de la chimie. Le principal client du secteur pharmaceutique étant la sécurité sociale turque, avec une part de 90%, le risque de non-paiement est faible.

  • Ceci dit, en 2018 les notifications de non-paiement et les faillites devraient augmenter dans le secteur chimique, car le déclin des ventes et la dépréciation de la livre turque depuis la fin de 2017 affectent négativement la trésorerie des entreprises et leur comportement de paiement. La pression sur la position financière des entreprises chimiques est exacerbée par les hausses de taux d’intérêt à répétition visant à lutter contre l’inflation; les coûts d’emprunt s’en trouvent donc augmentés. En outre, les banques sont généralement réticentes à accorder des prêts à l’industrie chimique.

  • Vu la persistance de la croissance et l’amélioration de la rentabilité, soutenue par les récentes augmentations des prix, notre politique de couverture du secteur pharmaceutique reste neutre pour le moment. Toutefois, les prix sont réglementés par le gouvernement; il y a donc un risque que celui-ci abaisse les prix d’achat pour réduire ses dépenses budgétaires.

  • Considérant les difficultés actuelles, notre politique de couverture de tous les sous-secteurs de la chimie est devenue généralement restrictive, sauf pour les acheteurs qui font partie d’un grand groupe et/ou fournissent leurs états financiers les plus récents.

     

     

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