Point sur les défaillances d'entreprises

Communiqué de presse

Avec la reprise économique mondiale, une nouvelle baisse de 4% des défaillances d'entreprises sur les marchés développés est attendue cette année.

Avec la reprise économique mondiale, une nouvelle baisse de 4% des défaillances d'entreprises sur les marchés développés est attendue cette année. Une croissance économique mondiale et des taux d'intérêts bas soutiennent cette tendance positive.

Néanmoins, les risques augmentent, résultant principalement des incertitudes autour de la politique commerciale et monétaire mondiale. Cela devrait freiner la tendance baissière des défaillances mondiales avec seulement 1,2% de baisse prévu en 2019.

 

Essoufflement des perspectives mondiales favorables pour 2019

L’économie mondiale demeure saine avec une croissance du PIB attendue à 3,1% cette année, la croissance la plus forte depuis 2011. A cela s’ajoute une baisse des défaillances d’entreprises de 4,6% sur les marchés développés.

Ces prévisions optimistes sont guidées par la solide performance de l’économie américaine au premier semestre 2018, mais les incertitudes liées à la politique commerciale et monétaire associées à l’augmentation des coûts de financement pour les entreprises due à la hausse des taux d’intérêts, pourraient venir ternir la tendance positive. Ainsi, en 2019, la croissance du PIB mondial ne devrait être que de 2,9% et la baisse des défaillances de 1,2%, performances en deçà des prévisions 2018.

 

Focus France : des perspectives françaises meilleures que les perspectives mondiales

La croissance du PIB devrait atteindre 1,6% en 2018 (perspectives identiques pour 2019). La réduction des cotisations sociales et de la taxe d'habitation, l’augmentation des salaires et la croissance de l'emploi, sont autant facteurs boostant la consommation.

Une baisse de 7% du nombre total de défaillances est attendue cette année, qui devrait être suivie par une nouvelle baisse de 5% en 2019, perspectives meilleures qu'au niveau mondial.

 

Quelle est la situation dans la zone Euro ?

  • De solides performances

La zone Euro est l’un des principaux moteurs de la reprise économique mondiale depuis 2017, résultant d’une croissance solide du PIB, baisse du chômage et d’une confiance forte des entreprises et des ménages, des facteurs clés pour la baisse des défaillances.

 

Après une baisse de 6,7% en 2017, les défaillances de la zone Euro devraient de nouveau baisser de 5% en 2018, puis de seulement 1,8% en 2019. Cette tendance baissière plus faible pour 2019 est liée aux risques sous-jacents qui progressent : menace protectionniste, Brexit, incertitudes politique en Italie.

  • La Finlande et le Luxembourg : les exceptions de la zone Euro

Malgré des facteurs positifs tels qu’un taux d’emploi élevé et des revenus disponibles correctes, les taux de défaillances dans ces deux pays restent élevés. En Finlande, les défaillances devraient augmenter de 12% en 2018 et de 3% en 2019, contre 17% en 2018 et 6% en 2019 au Luxembourg.

 

Le Royaume-Uni : des prévisions en demi-teinte

Au Royaume-Uni, un certain nombre d’éléments pèse sur le niveau de défaillances du pays. Le Brexit apporte son lot d’incertitudes, le dépôt de bilan du géant Carillion a engendré un grand nombre de défaillances dans le secteur de la construction, et la forte inflation et les salaires faibles ont pesé sur la consommation privée et plus particulièrement sur le secteur du retail.

 

Les défaillances d’entreprises américaines en forte baisse

Les solides fondamentaux économiques américains ont soutenu la confiance des entreprises et la baisse des défaillances (-8% attendus en 2018). Cependant, cette tendance positive ne devrait pas perdurer avec une baisse de seulement 2% prévue en 2019.

En effet, des risques sous-jacents pèsent sur les perspectives économiques américaines et pourraient avoir des impacts négatifs sur les entreprises. Un Dollar fort et les potentielles barrières commerciales inquiètent les exportateurs et l’augmentation des taux d’intérêts rendraient le financement difficile pour les entreprises.