Après avoir vu son chiffre d’affaires perdre 4% en 2017, le marché français du matériel informatique reste sous pression en 2018.
- Selon l’institut de recherche GfK, en 2017 le marché français des téléphones mobiles a décliné de 5,2% en volume; mais les ventes ont gagné 2,5% et atteint une valeur de EUR 8,3 milliards en raison des prix plus élevés, la part des smartphones plus chers ayant augmenté.
- Après avoir vu son chiffre d’affaires perdre 4%, à EUR 5,2 milliards en 2017, le marché français du matériel informatique reste sous pression en 2018. Plusieurs facteurs affectent gravement les ventes de tablettes et de PC : la concurrence d’autres appareils comme les smartphones, le taux élevé d’équipement, l’allongement des cycles de remplacement et la pression sur les prix due à la pénurie de certains composants électroniques.
- Selon la fédération professionnelle Syntec/IDC, le segment des logiciels et des services de TI a gagné 3,4% à EUR 53,7 milliards en 2017 à la faveur de l’augmentation des projets de numérisation mis en œuvre par les entreprises, de la tendance à la hausse de l’externalisation des TI et de l’expansion du cloud computing. Les services de TI resteront le principal moteur de la croissance en 2018, avec un chiffre d’affaires qui devrait s’afficher en hausse de 3,6%. Les ventes de technologies SMAC (Social, Mobile and Analytics in the Cloud) et SaaS (Software as a Service) devraient à nouveau s’afficher en hausse en 2018.
- L’évolution des conditions de marché oblige de nombreuses entreprises de TIC à adapter leur modèle de fonctionnement. Désireux d’améliorer leur rentabilité, les grossistes en matériel informatique ne se limitent plus à la vente de hardware pur mais offrent des produits à plus haute valeur ajoutée et des services de TI générant des marges et des revenus plus élevés. Toutefois, il s’agit d’initiatives complexes qui exigent des dirigeants et des effectifs hautement qualifiés.
- En moyenne, les paiements dans le secteur français des TIC se font à 60 jours. Les retards de paiement et les faillites sont peu nombreux et devraient le rester dans les prochains mois. Notre politique de couverture du secteur des TIC reste généralement neutre : dans un environnement de marché très concurrentiel, en évolution rapide et où la pression sur les prix est forte, des défaillances soudaines et inattendues ne peuvent être exclues
- Les petites entreprises de TIC, en particulier, dont la structure de coûts est rigide et le portefeuille de clientèle ou de fournisseurs concentré, pourraient connaître des difficultés, tandis que de nombreux grossistes en matériel informatique souffrent en raison de marges structurellement faibles et de l’insuffisance de leurs fonds propres.
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Market Monitor TIC 2018
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